Le dessin de la vie.

La vie est le plus beau cadeau qui nous soit donné. On la reçoit à notre naissance sans mode d’emploi. Comme une boîte de crayons offerte pour la vie. Toutes les couleurs sont présentes, certaines nous plaisent plus que d’autres, mais toutes sont utiles.
Notre vie se dessine ainsi avec les couleurs que l’on veut utiliser. Parfois on se met à plusieurs pour dessiner en partageant nos couleurs. On découvre alors que d’autres couleurs sont jolies et peuvent embellir le tableau. Certaines, nous n’osons pas les utiliser car trop belles ou trop vilaines à nos yeux. Des curieux viennent observer ou même admirer la part que nous laissons voir de notre œuvre. D’autres viennent la critiquer, donner leur avis. Nous est alors offert  la possibilité de voir notre dessin d’un autre angle.
Nos rencontres nous font découvrir que le dessin que nous imaginions prend une forme différente.
La certitude est que nous n’effacerons jamais ce tableau. Tous les traits, beaux comme moches, sont la base de la suite du dessin.
Il arrive que nous ne voulons pas voir ou montrer certaines parties. Que nous soyons perdus devant cette feuille, ne sachant plus quelle couleur appliquer ou quelle partie du tableau utiliser. C’est là que l’on doit se souvenir que c’est notre boite de couleurs et notre tableau. Celui de personne d’autre. On peut demander des avis sur notre œuvre, mais il serait vraiment trop dommage de peindre avec notre boite de couleurs et sur notre tableau le dessin d’un autre, d’être les mains de la création d’autrui. Le tableau sera peut-être plus beau d’aspect,  mais jamais le nôtre.

Quand le père noël joue la rentabilité.

L’histoire commence par une lettre écrite au Père Noël par une petite fille.
« Cher Père Noël, j’aimerai comme cadeau une console de jeu. Mon petit frère aimerait lui : un camion, un avion et un bus ».
A la réception du courrier le Père Noël a pris en charge la demande. Pour certains cadeaux le traditionnel traîneau est toujours employé, mais pour d’autres il délègue la tâche à des partenaires.
Donc l’envoi de la console de jeu a été remis à la renommée et presque aussi traditionnelle que le traîneau, Poste Suisse. Vous savez ce bel emblème synonyme dans nos âmes d’helvètes de qualité et ponctualité.
Et bien la fameuse Poste a perdu le cadeau. Dommage, un 23 décembre de perdre les paquets du Père Noël. Mais un accident peut toujours survenir. La petite fille, compréhensive, ne se plaint pas et attend patiemment.
Du côté du Pôle Nord, un 2ème envoi est organisé. Il arrivera après le 25 décembre mais fera la joie de la demoiselle.

Toute l’histoire pourrait s’arrêter là. Mais non !

Comme par miracle, ça doit être les Rois Mages, mais le 1er envoi arrive finalement à mi-janvier.
Mais où était donc caché ce cadeau? Il faut dire que le carton était d’environ 5kg et 50cm3. Peut-être a-t-il traîné des semaines durant au fond d’un camion ? Ou plutôt dans un hangar, afin d’attendre des jours moins chargés pour être livré ?
La deuxième solution me paraît, économiquement, tellement plus logique. La suite de l’histoire ne peut que confirmer mon sentiment.
Honnêtes, les parents de la petite fille décident de renvoyer le 1er paquet au Père Noël. La poste est contactée pour en déterminer les modalités. La réponse est surprenante.

« Contactez l’expéditeur pour qu’il vous renvoie une étiquette affranchie ou passez à un office de poste, mais dans ce cas ce sera à vous de le payer ».

Vous avez bien compris: la poste s’est trompée, a perdu le colis, mais trouve encore le moyen de faire du profit sur le dos du Père Noël ou de la petite fille. C’est au choix.

Seulement après que les parents eurent signalé leur mécontentement, la poste propose d’envoyer le montant de la somme en timbres.
Acceptant le compromis les parents, un peu énervés, pensent que le cauchemar prend fin. Mais non, car en fait, la poste ne peut rien faire pour le moment car l’incident ouvert pour la recherche du colis perdu n’est pas encore résolu.

« Ho hé de la poste ! Le colis est arrivé, mais on n’en veut plus ! »

Mon Capitaine

Nous voilà arrivés à un tournant.

Il y a7 ans, je suis monté à bord de votre navire pour intégrer les rangs de votre équipage.
Durant ces 7 années, j’ai pu admirer votre agilité à garder le cap et cela malgré les vents et tempêtes.
Merci mon Capitaine, d’avoir été pugnace car vous m’avez permis de garder le pied  marin malgré le roulis.

J’ai appris à vos côtés, ainsi que ceux de votre fidèle équipage, le métier d’officier. Entre sens du devoir et vœu d’excellence, je n’aurais pas pu être à meilleure école.
Le navire doit maintenant rentrer définitivement au port. 

Mon Capitaine, vous allez vous trouver auprès de notre chef de flotte. Il n’a pas pu sélectionner meilleur pilote. Qui, comme vous, a la connaissance des hommes, du fonctionnement du bataillon, ses qualités et ses travers. Je suis persuadé que le choix n’est pas innocent et que vous saurez montrer le cap à la flotte comme le ferait le pilote d’un remorqueur dans les eaux troubles d’un chenal encombré.

J’oublierais quelque chose si je ne parlais que du Capitaine. C’est aussi un ami que j’ai rencontré.

Pierre j’ai appris a t’apprécier et je peux te dire aujourd’hui et dans ma bouche cela n’est pas vain mot: tu es mon ami.
J’attends impatiemment être inspecté par vous mon Capitaine.

A mon grand père

Il a toujours été là comme une force absente que je devais contrer. Un exemple de réussite que je ne voulais pas suivre. Une lutte de pouvoirs inconnus. Maître des clés d’une porte que je ne voulais pas franchir.

Je me suis toujours senti obligé de contrer son charisme pour des raisons qui me restent inconnues et que seul le temps pourra, s’il le veut, me dévoiler.

 

Cette nuit il c’est effacé discrètement et en silence.

 

S’il y a un paradis, alors il y retrouvera les plus belles rivières, des fourrés habités de gibier et des problèmes techniques à résoudre. C’est ce que je lui souhaite !

Une voie initiatique

Un soir, mon père proclama « tu es inscrit aux jeunes sapeurs-pompiers »! Je l’ai regardé avec une demi-surprise teintée de l’incertitude de l’inconnu. Il faut dire que cette décision, sans recours admissible, était due à certains buissons qui s’étaient enflammés par l’action d’un inconnu imaginaire. Je n’ai pas fait beaucoup de bêtises dans ma jeunesse, mais celle-ci aurait pu me coûter très cher.
Pour remettre l’adolescent que j’étais sur le droit chemin, mon père qui, à cette époque, était premier-lieutenant aux sapeurs-pompiers volontaires, a choisi l’ordre et la discipline.
Je ne regretterais jamais cette décision. J’ai non seulement été recadré, mais j’ai eu l’opportunité de rencontrer des gens de grande valeur.
Aujourd’hui, j’ai suivi la voie ouverte par mon père et me suis engagé voilà 17 ans aux sapeurs-pompiers volontaires. Avec les années, mon engagement a pris de la valeur. Le temps donné m’a toujours été rendu d’une manière ou d’une autre. Au début c’était comme une sorte de défouloir puis, en passant caporal, j’ai dû m’imposer et assumer des responsabilités qui m’ont appris à mieux me connaître. Aujourd’hui, comme officier, j’ai dû une nouvelle fois m’imposer et j’ai appris à prendre de la distance. J’ai découvert que j’étais capable de prendre et d’assumer des décisions dans l’urgence.
Les prochaines étapes de cette voie initiatique, me sont encore inconnues, mais je ne doute pas qu’elles m’apporteront quelque chose.