Cette ville colombienne des Caraïbes ne peut que marquer le visiteur. C’est une ville qui doit s’écrire au pluriel.
Il y a la Cartagena historique avec ses magnifiques maisons coloniales superbement restaurées et entretenues pour la plupart. Une ville historique qui se protège des autres parties de la ville, plus récentes, derrière ses murailles. Ici, le temps a le pouvoir de savoir s’arrêter. On arrive à ne plus savoir dans quel siècle nous nous trouvons. Assis sur les murailles, on croirait voir les bateaux du pirate Francis Drake. Au coin de la Calle de la Moneda, le cireur de souliers nous fait tomber au début du 20ème siècle alors que le reggaetton tonitruant sortant des boutiques de vêtements nous rappelle que nous sommes au 21ème siècle.
Une fois passé sous la Torre del Reloj, nous sommes hors des murs et les taxis quémandent la course. C’est alors le moment d’aller à la rencontre de la Cartagena touristique et chic. C’est en direction de Bocagrande où Castillogrande que l’on rencontre les riches grattes-ciel de la Miami colombienne. Ici, la nuit sonne comme fêtes, lumières et argent. Les lourds 4×4 foisonnent et les touristes se montrent. On peut deviner l’âge des tours à leurs couleurs. Cette année, ce sont des édifices blancs à vitres teintées vertes qui sont à la mode.
Le long de l’avenue San Martins, arrêtons le bus. Un de ces bus multicolores où l’itinéraire est écrit en lettres artistiques sur l’avant du véhicule. A l’intérieur, la musique et les lumières nous font croire à une disco-mobile. Ce bus nous emmène en dehors de la Cartagena connue des touristes. Il nous emmène où vivent les gens. Cette ville faite d’urbanisation organisée par classes sociales. Ce sont une multitude de pavillons hétéroclites de toutes les couleurs, à l’architecture forcément différente à celle du voisin. Ils sont alignés dans un désordre ambiant de vendeurs ambulants, de terrasses sauvages et de bus qui s’arrêtent où bon leur semble. Ce sont aussi des essaims de mototaxis. Ici, le plus grand, le plus lourd est le roi. Les règles usuelles de la circulation routière ne sont pas appliquées.
Les vendredis et samedis soir, la ville se transforme en une immense fête. Les amis, la famille, les voisins se retrouvent à boire, manger et écouter de la musique sur la terrasse. C’est à qui a le plus grand système audio. Pour l’indigène, le plus important est le contact humain. A Cartagena, il est fort possible que vous vous retrouviez sur la terrasse du cousin de la femme d’un ami, à partager vos idées avec d’autres amis du copain de la sœur tout en sirotant un aguardiente et en mangeant le gâteau d’anniversaire de la petite dernière.
Cette ville est colorée comme le sont ses habitants, noir, métis ou blanc. Ici ce côtoient dans la même désorganisation et avec le même goût de la fête le petit vendeur d’eau avec le riche propriétaire terrien.
Vous l’aurez compris, j’aime et déteste cette ville pour son désordre, sa joie de vivre, sa tragique pauvreté et ses superbes femmes.
Bravo Boris!
Je n’ai pas besoin de tout lire pour te dire que c’est bien!
Les photos j’aimerais pouvoir les agrandir…
Un barazo
@lberto Pérez
J’ai compris tout de suite que la belle fille qui te proposé aller connaître son pays (La Colombie… il faut préciser) allé être la mère de vos enfants… belle histoire !