Mon Capitaine

Nous voilà arrivés à un tournant.

Il y a7 ans, je suis monté à bord de votre navire pour intégrer les rangs de votre équipage.
Durant ces 7 années, j’ai pu admirer votre agilité à garder le cap et cela malgré les vents et tempêtes.
Merci mon Capitaine, d’avoir été pugnace car vous m’avez permis de garder le pied  marin malgré le roulis.

J’ai appris à vos côtés, ainsi que ceux de votre fidèle équipage, le métier d’officier. Entre sens du devoir et vœu d’excellence, je n’aurais pas pu être à meilleure école.
Le navire doit maintenant rentrer définitivement au port. 

Mon Capitaine, vous allez vous trouver auprès de notre chef de flotte. Il n’a pas pu sélectionner meilleur pilote. Qui, comme vous, a la connaissance des hommes, du fonctionnement du bataillon, ses qualités et ses travers. Je suis persuadé que le choix n’est pas innocent et que vous saurez montrer le cap à la flotte comme le ferait le pilote d’un remorqueur dans les eaux troubles d’un chenal encombré.

J’oublierais quelque chose si je ne parlais que du Capitaine. C’est aussi un ami que j’ai rencontré.

Pierre j’ai appris a t’apprécier et je peux te dire aujourd’hui et dans ma bouche cela n’est pas vain mot: tu es mon ami.
J’attends impatiemment être inspecté par vous mon Capitaine.

Une voie initiatique

Un soir, mon père proclama « tu es inscrit aux jeunes sapeurs-pompiers »! Je l’ai regardé avec une demi-surprise teintée de l’incertitude de l’inconnu. Il faut dire que cette décision, sans recours admissible, était due à certains buissons qui s’étaient enflammés par l’action d’un inconnu imaginaire. Je n’ai pas fait beaucoup de bêtises dans ma jeunesse, mais celle-ci aurait pu me coûter très cher.
Pour remettre l’adolescent que j’étais sur le droit chemin, mon père qui, à cette époque, était premier-lieutenant aux sapeurs-pompiers volontaires, a choisi l’ordre et la discipline.
Je ne regretterais jamais cette décision. J’ai non seulement été recadré, mais j’ai eu l’opportunité de rencontrer des gens de grande valeur.
Aujourd’hui, j’ai suivi la voie ouverte par mon père et me suis engagé voilà 17 ans aux sapeurs-pompiers volontaires. Avec les années, mon engagement a pris de la valeur. Le temps donné m’a toujours été rendu d’une manière ou d’une autre. Au début c’était comme une sorte de défouloir puis, en passant caporal, j’ai dû m’imposer et assumer des responsabilités qui m’ont appris à mieux me connaître. Aujourd’hui, comme officier, j’ai dû une nouvelle fois m’imposer et j’ai appris à prendre de la distance. J’ai découvert que j’étais capable de prendre et d’assumer des décisions dans l’urgence.
Les prochaines étapes de cette voie initiatique, me sont encore inconnues, mais je ne doute pas qu’elles m’apporteront quelque chose.